Rentrée économique : la CPME affirme ses positions

La rentrée 2025 est marquée par l’annonce du Premier ministre du vote de confiance le 8 septembre, qui risque de faire chuter le gouvernement et l’impact de cette instabilité politique sur le tissu des entreprises qui souffre déjà d’un ralentissement de l’activité depuis de nombreux mois. Dans ce contexte, le président de la CPME a pris la parole dans les médias pour tracer des lignes rouges, appeler les politiques à la responsabilité et tordre le cou aux idées fausses sur la réalité de terrain de nos TPE PME. 

Dans Les Échos le 1er septembre, Amir Reza-Tofighi a dressé un constat clair : crise politique hexagonale, tensions internationales, conjoncture morose… La conjonction de ces 3 facteurs constitue pour les PME, un véritable « cocktail explosif ».

Malgré cela, l’activité se maintient et le chômage n’explose pas, preuve de la résilience des entrepreneurs et de leurs salariés. Mais cette résistance ne doit pas masquer la réalité : défaillances records, moral des dirigeants au plus bas, et surtout un ras-le-bol généralisé face à l’incapacité de la classe politique à trouver un consensus autour d’une politique économique claire.

« On ne peut pas se permettre d’avoir 18 mois sans rien faire jusqu’à la prochaine élection présidentielle . Il faut que les politiques comprennent que lorsque l’entreprise est toujours plus taxée, à la fin, elle a moins de moyens pour mieux payer ses salariés. Lorsque l’entreprise est fragile, elle n’investit pas, elle recrute moins. C’est le tissu économique de tous les territoires qu’on attaque. Dans un monde ouvert où nos entreprises sont en concurrence avec des entreprises du monde entier, il faut arrêter de toujours attaquer nos entreprises ; il faut les défendre et même les aimer. Attaquer l’entreprise, c’est la pire chose à faire aujourd’hui. »

Sur Europe 1 et CNews, interviewé par Laurence Ferrari le 28 août, le président de la CPME a remis l’église au milieu du village :

  • Sans stabilité politique, il n’y a pas de développement économique.
  • Sans entreprises, il n’y a ni emplois, ni prospérité, ni cohésion sociale dans les territoires.

Alors que le budget 2026 sera bientôt discuté et que la France est champion du monde des prélèvements obligatoires, la CPME refuse toute nouvelle pression fiscale sur les entreprises :

« Ce n’est pas un budget pro-entreprises qui a été présenté le 15 juillet dernier : c’est un budget qui protège les entreprises en n’augmentant pas le poids de la fiscalité. Un budget qui soutienne l’activité économique est une nécessité nationale. »

Invité de la matinale de Sud Radio le 3 septembre, il a rappelé l’urgence de mesures simples mais décisives pour redonner de l’air aux PME :
« Dans les 18 prochains mois, il y a quelque chose qui ne coûte rien à l’État : simplifier la vie des entreprises. »

Et face aux inquiétudes, il a voulu redonner confiance : « Je veux féliciter tous les entrepreneurs et leurs salariés qui continuent à produire en France, malgré ce contexte politique. »

Enfin, Amir Reza-Tofighi a réitéré sa proposition de confier à des entrepreneurs le traitement de la dette de l’Etat :  
« Pourquoi pas un chef d’entreprise à Matignon ? Dans nos entreprises, on fait mieux avec moins, on crée du compromis et du lien social. C’est ce dont la France a besoin. L’appel que je lance, c’est de dire à l’Etat : profitez de cette force, les entrepreneurs, pour résoudre les défis de la France ».


3 septembre 2025

CPME