Les ETI un pilier essentiel de l’économie européenne – mais en tenant compte des spécificités des PME
La présidente Ursula von der Leyen vient d’annoncer la reconnaissance officielle, au niveau européen, des entreprises de taille intermédiaire, soit l’équivalent des ETI en France.
Capacité d’investissement, force d’innovation, puissance à l’export… les ETI jouent un rôle clé dans la compétitivité européenne.
Cette reconnaissance est une avancée importante, elles étaient jusqu’ici les grandes oubliées des politiques européennes.
Mais attention : les ETI ne sont pas des PME. Plus solides, mieux structurées, dotées de moyens humains et financiers sans commune mesure, elles ne doivent pas entrer en concurrence directe avec des entreprises plus petites, souvent familiales, fragiles et ancrées localement.
La CPME salue cette reconnaissance des ETI par la Commission, et plaide pour maintenir les accompagnements ciblés PME :
- Ne pas détourner les dispositifs PME : les aides, accompagnements ou régimes allégés pensés pour des structures plus petites doivent rester ciblés sur celles qui en ont réellement besoin.
- Des critères adaptés pour les appels à projets : les règles conçues pour des entreprises patrimoniales de taille réduite ne doivent pas être uniformisées au risque d’évincer les plus fragiles.
Le choix du seuil de 750 salariés – au lieu de 500 initialement, est un signal préoccupant. La CPME sera extrêmement vigilante à ce que les PME ne soient pas mises en concurrence avec des structures disposant de moyens financiers et humains bien plus conséquents qu’elles.
Notre ligne est simple : clarifier sans confondre et différencier sans opposer, pour protéger les PME que nous représentons.
Et ne l’oublions pas, les PME d’aujourd’hui sont les ETI de demain !